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A Ascq, un groupe actif de résistants, sous la conduite de Paul Delécluse, se livre à des actions de sabotage sur la voie ferrée. Ce réseau est proche du mouvement "Voix du Nord".

Ces sabotages font en général peu de dégâts mais désorganisent et retardent les convois allemands.

Ces convois sont pourtant de plus en plus protégés par l'armée et la résistance court de plus en plus de danger.

L'attentat de la nuit tragique des Rameaux est le troisième de la semaine. Déjà les 27 et 30 mars, ce groupe avait saboté la ligne.

Nous sommes dans la nuit du premier au deux avril 1944. Tout est calme. Il est 22h30. Le cinéma Rex, place de l'église, vient de fermer ses portes et les spectateurs rentrent tranquillement chez eux.

Soudain, un bruit d'explosion retentit. Il est 22h45. Un convoi allemand rempli de SS vient de dérailler en gare d'Ascq.
Le groupe de Delécluse, profitant qu'un de ses membres est de service au poste d'aiguillage, a provoqué ce nouvel attentat.
C'est le début de l'horreur.

Les membres du groupe, dénoncés par un traitre du nom de Dénèque, seront condamnés à la peine de mort le 30 mai 1944 et passés par les armes le 7 juin au fort de Seclin.
Ils avaient nom Paul Delécluse, Eugène Mangé, Henri Gallois, Louis Marga, Raymond Monnet, Daniel Depriester. Leur mémoire est honorée chaque année en même temps que celle des massacrés. La peine de Jeanne Cools, qui avait caché des armes dans sa cave, également condamnée à mort, est commuée en détention à perpétuité.
La photo représente le monument en leur mémoire situé à l'entrée du cimetière.

  Avril 2004 / SHE / Villeneuve d'Ascq